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Question-réponse

Entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) : quelles sont les règles ?

Vérifié le 16/02/2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice

Les entrepreneurs individuels qui ont choisi le statut d'EIRL avant le 16 février 2022 continuent d'être soumis à ces règles.

Le statut de l'EIRL permet, en cas de difficulté de votre entreprise, de protéger vos biens personnels en les séparant de votre patrimoine professionnel.

Le patrimoine personnel est ainsi protégé, tout en pouvant servir de gage pour des créances personnelles.

Seul le patrimoine affecté à l'activité professionnelle, c'est-à-dire constitué de biens nécessaires à l'activité professionnelle, peut être saisi par les créanciers professionnels.

Vous êtes concerné par différentes règles :

Mais, en cas de fraude ou de manquements graves et répétés aux obligations fiscales, sociales ou comptables, votre responsabilité personnelle est engagée.

Les sommes dues pour l'activité professionnelle, et qui n'ont pas été payées à cause de cette fraude ou de ces manquements, pourront donc être récupérées sur votre patrimoine personnel.

 À noter

depuis la loi du 14 février 2022 sur les indépendants, l'affectation d'un bien à un patrimoine affecté déjà constitué ou le retrait d'éléments du patrimoine affecté demeure encore possible.

Le régime de l'impôt sur le revenu, propre aux entrepreneurs individuels, s'applique par défaut.

Selon le montant de son chiffre d'affaires ou de recettes, l'EIRL est soumise à l'un des 2 régimes d'imposition suivants :

  • Régime des micro-entreprises si l'entreprise ne dépasse pas 176 200 € pour les activités de vente des marchandises, d'objets, de fournitures et de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement et 72 500 € pour les autres activités de prestations de services
  • Régime réel (normal ou simplifié) : le bénéfice réalisé est alors imposable selon les règles applicables à la catégorie des revenus correspondant à la nature de son activité : bénéfices industriels et commerciaux (BIC), bénéfices non commerciaux (BNC), bénéfices agricoles (BA).

Le déficit éventuel vient en diminution du revenu global de l'entrepreneur.

Si malgré l'imputation, le revenu global ne suffit pas à absorber le déficit, l'excédent peut être reporté jusqu'à la 5e année incluse.

  À savoir

l'adhésion à un centre de gestion agréé (CGA) permet d'éviter une majoration de 15 % du résultat imposable pour les revenus de 2021 et 10 % pour les revenus de 2022.

Vous avez la possibilité d'opter pour le régime fiscal de l'impôt sur les sociétés (IS) à 2 moments différents :

  • Lors de la création de l'entreprise en cochant la case correspondant sur le formulaire de création
  • Au cours de la vie de l'EIRL, l'option se fait par un courrier adressé au service des impôts de l'entreprise (SIE) dans les 3 ers mois de l'exercice au titre duquel l'entreprise souhaite être imposée à l'IS

Les micro-entreprises qui sont soumises à l'impôt sur le revenu peuvent choisir l'IS à condition d'opter pour un régime réel d'imposition. Ce choix est valable pendant 2 ans.

Votre rémunération est déductible des résultats et est imposée à l'impôt sur le revenu.

  À savoir

l'EIRL qui choisit l'IS peut renoncer au régime de l'IS jusqu'au 5e exercice suivant celui au titre duquel elle a exercé son option.

Vous relevez du régime social des travailleurs non salariés (TNS) et êtes rattaché au régime général de la sécurité sociale.

Le revenu pris en compte pour calculer vos cotisations sociales correspond au revenu professionnel non salarié (les bénéfices de l'entreprise).

  • Les cotisations sociales sont calculées sur le bénéfice imposable de l'entreprise (c'est-à-dire le bénéfice industriel et commercial (BIC) ou bénéfices non commerciaux (BNC) y compris votre rémunération).

    En l'absence de rémunération ou en cas de rémunération insuffisante, il existe des cotisations minimales en matière d'assurance maladie-maternité-indemnités journalières, de retraite et d'invalidité-décès.

    Vous n'avez pas droit à l'assurance-chômage.

      À savoir

    comme pour les autres travailleurs non salariés, les prestations sociales (droit à la retraite notamment) dépendent des cotisations effectivement versées.

  • Les cotisations sociales sont calculées sur votre rémunération nette perçue.

    Vous n'avez pas droit à l'assurance-chômage.

  À savoir

comme pour les autres travailleurs non salariés, les prestations sociales (droit à la retraite notamment) dépendent des cotisations effectivement versées.

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